Yoko Homareda, série extra ordinaire, 2011 |
J’ai découvert son travail lors de l’expo chez Les Enfants terribles. J’ai eu beau me mettre à 2 cm de ses images pour essayer de découvrir la méthode utilisée. En vain...
Quel est donc le secret de Yoko Homareda ? Vous aussi vous voulez savoir comment Yoko s'y prend pour donner vie à des cochons, mettre en scène une projection de crayons ou représenter le vol d’oiseaux chanteurs avec autant de détails ?
Quel est donc le secret de Yoko Homareda ? Vous aussi vous voulez savoir comment Yoko s'y prend pour donner vie à des cochons, mettre en scène une projection de crayons ou représenter le vol d’oiseaux chanteurs avec autant de détails ?
La technique est simple comme un jeu d’enfant. Les mêmes
étapes bien connues des jeunes créateurs de napperons ou de flocons de papier.
Pliage et découpage. Yoko utilise des feuilles de calligraphie et, comme seul
outil, un ciseau à broder. Si Yoko réalise un brouillon pour mettre à plat
l’organisation des éléments sur la feuille, elle attaque le découpage sur une
page vierge. Autant de maîtrise, ça laisse rêveur.
Avant de découper le papier, Yoko a appris à réaliser des
patrons pour la mode. Elle a suivi une formation textile à l’école Esmod de
Tokyo et a appris en parallèle la céramique.
A son arrivée en France, en 2003, elle a étudié les arts plastiques
à la faculté de Strasbourg. Depuis un an et demi, elle travaille à Nantes et alterne entre la réalisation d'objets en céramique (utile
ou décoratif) et la confection de ses images du quotidien. Elle aimerait publier
ses illustrations et trouver des partenaires pour diffuser son travail auprès
des maisons d’édition.
En dehors de son travail à l’atelier, elle anime des cours
avec des enfants où elle développe des sessions de découpages ou de
modelages. Récemment, elle a publié avec l’Espace d’Art contemporain de La Rochelle et les patients de la Clinique de l'Enfant de l’Hôpital Saint-Louis un livret dans lequel sont exposées les peintures tamponnées des jeunes patients. En détournant des objets médicaux (élastiques garrots,
pinces, gaz…), les enfants ont créé une ville imaginaire. Un atelier pour s’approprier
autrement des éléments de leur quotidien.
Enfant elle rêvait d’une vie à la campagne, aujourd’hui Yoko vit à Nantes et travaille au sein de l'atelier radar.
Une histoire :
Les dessins animés de Heidi
d’Isao Takahata et celui d’Anne of
Green Gables qui raconte l’histoire d’une orpheline adoptée par un couple
de fermiers canadiens. J’ai lu aussi La
Petite maison dans la prairie.
Une chanson :
Le générique du feuilleton La Petite maison dans la prairie.
Un jeu :
La famille Lapin et la maison des Sylvanian families. Le
service à thé des lapins était si minuscule et tellement réaliste. J’aimerai
bien en retrouver un exemplaire.
Une gourmandise :
Les chocoball, des bonbons japonais vendus dans une boîte en
carton sur laquelle est représenté un oiseau au long bec.
Une peur d’enfant :
Le vertige qui m’a empêché de voler sur une balançoire. Je
me contentais de m’asseoir et de glisser les pieds pour ne pas aller trop haut.
Une amie d’enfance :
Shizuka, ma première amie. Je n’étais pas encore scolarisée
et on se retrouvait au jardin public où ma grand-mère me conduisait. On a correspondu jusqu’au lycée puis je l’ai
perdu de vue.
Un rêve :
Je voulais être astronaute. J’étudiais avec avidité tous les
manuels que je pouvais trouver sur l’astronomie. Je croyais que pour devenir
astronaute il fallait tout savoir sur les étoiles. Quand j’ai dévoilé à ma mère
mon souhait de devenir astronaute, elle m’a répondu que ce n’était pas possible
pour une femme. Bien sûr j’ai été déçue mais heureuse d’apprendre quelques
années plus tard que ma mère se trompait quand Chiaki Mukai, première
spationaute japonaise, a pu s’envoler en 1994.
Des images et un aperçu de son travail sur son site : Cargo collective
Yoko participe à Fumetti, les rencontres de la BD curieuse les 31 juin et 1er juillet prochain à la Maison de quartier de l'Ile de Nantes.
Cet été, elle anime des ateliers à La Roche-sur-Yon et à Nantes.
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